Dans l’Évangile selon Jean, chapitre 12, verset 25, Jésus délivre une exhortation profonde et provocatrice : “Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.” Cette déclaration soulève des questions fondamentales sur les priorités de la vie et sur la nature même de notre existence terrestre.

L’amour de soi est une force puissante qui guide souvent nos actions et nos décisions. Nous cherchons naturellement à préserver notre propre bien-être, à poursuivre nos désirs et nos aspirations. Cependant, Jésus nous met en garde contre un attachement excessif à notre vie terrestre. Il nous invite à considérer nos priorités à la lumière de l’éternité.

Aimer sa vie dans ce monde, dans le sens où l’on place nos propres intérêts et plaisirs au-dessus de tout, conduit à une existence vide et éphémère. Les richesses matérielles, la renommée et les plaisirs temporaires peuvent sembler attrayants, mais ils ne peuvent jamais satisfaire les profonds besoins de l’âme. En fin de compte, une vie centrée sur soi-même est une vie vide, dépourvue de sens durable.

En revanche, Jésus nous appelle à haïr notre vie dans ce monde. Ce n’est pas un appel à la haine au sens littéral, mais plutôt à un détachement radical des valeurs éphémères de ce monde. C’est un appel à renoncer à nos propres ambitions et à nos désirs égoïstes pour suivre Christ de tout notre cœur. C’est reconnaître que la vraie vie, la vie éternelle, se trouve en Jésus-Christ seul.

La perspective chrétienne sur la vie est profondément ancrée dans la réalité de la vie éternelle. Nos actions et nos choix dans ce monde ont des répercussions éternelles. En renonçant à notre vie terrestre pour suivre Christ, nous trouvons une vie qui transcende les limites du temps et de l’espace. Nous découvrons la plénitude de la vie éternelle, une vie qui est véritablement vivante et remplie de sens.

Cette exhortation de Jésus nous pousse à réévaluer nos priorités et nos valeurs. Sommes-nous attachés aux choses de ce monde au détriment de notre relation avec Dieu ? Ou sommes-nous prêts à renoncer à tout pour suivre Christ et recevoir la vie éternelle qu’il offre généreusement ?

En conclusion, Jean 12:25 nous invite à un examen de conscience profond sur la manière dont nous vivons nos vies. C’est un appel à abandonner nos propres désirs et ambitions pour suivre Christ avec abandon. En choisissant de perdre notre vie dans ce monde, nous la trouvons vraiment, conservée pour la vie éternelle en communion avec notre Sauveur.